Christian Ruiz  est né en 1943 d'une mère berrichonne et d'un père d'origine espagnole. La famille réside à Bourges jusqu'en 1958 et parcourt souvent la campagne des bords du Cher (Preully, Sainte-Thorette,...). Ces paysages, ces eaux calmes et limpides façonnent durablement la sensibilité de l'artiste et le regard qu'il porte sur le paysage.

Deux passions parallèles vont animer l'adolescent :

• La Musique : c'est un guitariste qui se produira pendant une dizaine d'années dans les cabarets parisiens et sur diverses scènes du Sud de la France.
• La Peinture : sa formation se fait à Toulouse puis à Paris à la fin des années soixante. Le rapport de l'artiste à la nature, sa sensibilité à l'eau, à la lumière, le mènent tout naturellement à privilégier l'aquarelle qu'il considère comme la technique la mieux appropriée à saisir les vibrations mystérieuses du paysage, les délicats miroitements de l'eau, les jeux d'ombre et de lumière qui lui sont chers.

En 1986, le peintre s'installe en Bretagne, sur les rives de l'Aven qui sont pour lui une source d'inspiration privilégiée. L'aquarelle se prête parfaitement à rendre les transparences d'une Bretagne voilée du gris bleuté des brumes matinales.

En alternance avec les paysages, le peintre présente des nus saisissants par la pureté du dessin et les matières qui les constituent. Des sanguines côtoient des toiles plus élaborées, enrichies de matières vaporeuses qui donnent aux corps une fluidité et une souplesse étonnantes.

Artiste farouchement indépendant, il mène son chemin hors des voies des galeries traditionnelles. C'est dans son atelier-galerie de Pont-Aven qu'il aime recevoir les visiteurs.

Christian est aussi un grand voyageur : l'Inde, Venise, le Vietnam plus récemment, sont pour lui des sources d'inspiration.

Nous sommes heureux de l'accueillir dans son Berry natal et de recevoir ainsi un artiste chaleureux, sensible et modeste. Christian présentera sa technique de peinture Dimanche 11 mars après-midi.

"L'art est une drogue

à travers laquelle je cherche le plaisir, un soulagement, un réconfort...

Je fabrique, consomme et vends, je suis un "dis-leur" ! "

Né en algérie en 1960, Jean-François André a vécu une enfance chahutée au gré des différentes garnisons d'affectation de son père. Très tôt, sa sensibilité l'a prédisposé au monde artistique, ce qui lui a permis, loin des réussites scolaires, de s'inventer sa vie et sa musique. Il lui manquait encore beaucoup de chemin à parcourir et d'expériences à vivre pour assumer ses envies et les concrétiser. Dans sa jeunesse, il s'imaginait plus musicien que peintre ou sculpteur. Après des années de petits boulots, il a pu, grâce à ses qualités manuelles, techniques, créatrices et artistiques, réaliser une ascension qui, après un passage comme régisseur de l'Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, se terminera par la Direction Technique des Ballets du Grand Théâtre de Bordeaux.

Depuis 1998 et la naissance de sa fille, il ne se consacre plus qu'à sa propre création. Attiré par le bois, il réussit à en tirer des lignes douces et harmonieuses qu'il mélange à des matériaux plus froids tels que la pierre, le bronze, le verre et finalement le fer pour donner une force à ses oeuvres qui ne peuvent laisser indiférent. Depuis peu, l'inox lui permet de réaliser des sculptures pour l'extérieur.

Pleines d'humour et de grâce, ses sculptures magnifient le corps de la femme ou rendent mélodieux les instruments silencieux au gré d'une imagination sans limite mais toujours de bon goût. Le monde animal lui est aussi une source d'inspiration.

En décembre 2005, il écrit et illustre, de ses peintures et sculptures, un livre pour enfant "Drôles de z'animaux" aux éditions "Le Marteau à plume". Il dédicacera ce livre lors du Salon.

Jean-François est un homme d'une grande modestie qui se décrit ainsi :

"Pour ce qui est des diplômes et récompenses, je n'ai rien à offrir dans un sens traditionnel. J'ai bien glané de-ci de-là un petit prix, une petite reconnaissance pour mon travail, mais mon chemin est plutôt celui des portes de derrière. Mes diplômes sont les multiples épreuves que la vie m'impose. Mes médailles sont les blessures de celles que je n'ai pas reçues. Ma thérapie, c'est d'exprimer jour après jour le feu qui me brûle. Ma plus grande victoire, c'est d'apprendre qu'une personne, sur un coup de coeur, s'est fendue de quelque monnaie contre un peu de ma richesse. A ce jour, plus de cinq cents de mes créations sont parties vivre une autre histoire sur les cinq continents.

Autodidacte ? Je le suis... Mon maître ? La vie... Créateur ? En apparence...

Alchimiste ou cuisinier ? Certainement..."

Jean-François, merci de nous offrir le fruit de cette alchimie délicate et drôle. Nous sommes heureux de vous accueillir dans ce Salon de Saint-Florent et fiers de recevoir ainsi un véritable artiste, sensible et talentueux, naturel et simple, raffiné et plein d'humour.